Une démocratie vivante et informée a besoin d'un journalisme de qualité, d'un contre-pouvoir qui permet aux citoyens de prendre leurs décisions en connaissance de cause. Mais ce métier, si précieux et si exigeant, est plongé dans une crise profonde et durable, et c'est certainement pourquoi il est affecté d'une véritable perte de confiance. Nombreuses sont les causes, parmi lesquelles figurent l'injonction à dramatiser et à divertir, la concurrence des réseaux sociaux, ou encore l'influence de plus en plus pesante des puissances économiques. Les journalistes peuvent-ils encore travailler comme ils l'entendent ? Comment traitent-ils les problèmes relatifs à la fiabilité des sources, aux soupçons de connivence, aux différentes formes de désinformation qui se multiplient ? À quelles conditions peuvent-ils se rendre utiles ? C'est ce dont nous serons amenés à discuter avec plusieurs journalistes venus d'horizons divers. |